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La Petite Théorie du Grand Nombre

Nous sommes tous liés. Oui, je sais, on a déjà lu ça chez Paulo Coelho ou Marc Levy ou dans les bouquins New Age plus si jeunes d'aide à devenir soi... C'est une vérité intrinsèque à l'humanité. Sinon il n'y en aurait pas, d'humanité.

En général ça plaît. We're all brothers and sisters et tout ça... Rapprochons nous. On va s'aimer très fort et vous ne serez plus jamais seuls. Surtout si vous achetez, encore et encore mes bouquins, surtout si vous venez encore et encore à mon église, à mon centre spirite, surtout si vous venez faire du Yoga, si vous achetez mes DVD... Mais là ça veut dire: Nous sommes bien tous liés entre nous mais, dans cette relation multiple, ce que je préfère, c'est que vous soyez tous liés à moi. Ce que je veux c'est que votre multitude d'individualités se rassemble pour exalter la mienne...

C'est un autre aspect que j'essaie d'aborder.

Certains, et souvent ils se disent écologistes, trouvent que nous sommes trop nombreux sur terre. On pollue trop, on dérange la planète, on mange les animaux, on bousille la nature... Au dessus de 8 milliards d'humains, tout saute !

L'écologie, c'est l'équilibre de la maison, son harmonie. Le mot vient du Grec mais il a été inventé au XIXème Siècle, en pleine industrialisation.

Ce mot, écologie, qui définit la relation des êtres vivants avec leur environnement, reflète encore une vision statique du monde. Avec Darwin, on avait compris que le monde a évolué, mais on a du mal à appréhender le fait qu'il est en perpétuel mouvement et que ce que nous découvrons est aussi en train de changer et existera fatalement d'une autre façon plus tard... Pour les écologistes, le mot essentiel n'est pas évolution mais équilibre. Cependant, il ne peut y avoir d'équilibre sans mouvement.

La nature est équilibre, l'homme est mouvement. Lorsque l'homme est plus en symbiose avec la nature, comme certaines peuplades d'Amazonie profonde ou en Afrique, c'est que le mouvement de ces hommes est lent, paisible, cyclique comme celui de la nature... et il est voué à disparaître, bousculé par des voisins plus nombreux, plus inquiets, plus avide de survivre.

Car nous sommes là pour survivre et pour nous multiplier. C'est notre seul véritable programme commun: Survivre ! C'est ce que nous disent sans cesse nos hormones, nos instincts, nos capteurs de sérotonine et les milliards de bactéries qui nous habitent, vivent et meurent en nous, résistent ou capitulent devant les bactéries étrangères qui nous investissent... Toute notre chimie, notre cerveau, martèlent sans cesse au rythme de nos pulsations: Vis, vis, vis...

Donc, à mon sens, nous ne comprenons pas l'écologie de notre planète si nous n'acceptons pas le fait que nous devons, nous les humains, croître et nous multiplier.

Jusqu'à quand ?

Nous sommes, aujourd'hui, ce lundi 23 mars 2015: 7 287 997 636 personnes sur terre.

Pourquoi si nombreux ? Si on était moins, on aurait plus de terres, plus de richesses à partager, moins d'anxiétés, moins de confrontations ?

On pourrait le croire si on ne se souvenait pas du passé. En 1500 on était seulement 500 millions de personnes sur terre. Partout des guerres, famines, épidémies... Le choléra par exemple en Inde, 20 000 morts. Des conflits au Portugal, en Turquie, en France, en Italie. Des massacres... Et puis, au milieu de tout ce bazar sanglant, on trouve Leonardo Da Vinci, Machiavel, Michel Ange... Disons une dizaine d'êtres humains. Tellement notables qu'ils le resteront ainsi que leurs oeuvres au travers des siècles.

Vers 1700, 600 à 700 millions d'êtres sur terre. 20 ans de guerre entre la Russie et la Suède, 13 ans de guerre de succession en Espagne, guerre des camisards en France, guerre civile au Brésil...

Et puis partout dans le monde des familles où les femmes portent 6 enfants en moyenne... et où toujours en moyenne, 4 de ces enfants meurent.

Malgré toutes ces guerres, ces tentatives de suicide, l'humanité survit et se multiplie. Et c'est grâce à la présence d'un très grand nombre d'humains que l'industrialisation est souhaitée, rêvée, imaginée puis possible. Ni la société industrielle balbutiante du XIXème siècle, ni la société de consommation effrénée d'aujourd'hui n'existeraient sans une démographie gigantesque. Et puis, sans cette société de consommation, industrialisée, robotisée, automatisée et maintenant numérisée, nous ne serions pas arrivés à cette idée qui s'affirme de plus en plus, qu'il faudrait maintenant maximiser nos ressources. Nous n'avons plus autant besoin de bras. Nous pouvons utiliser mieux nos cerveaux, si nos corps ont à manger.

Le capitalisme est né des cendres des monarchies où tous travaillaient pour quelques familles. Mais le capitalisme moderne, celui des marchés et de la mondialisation, ne peut survivre sans associer à son développement ceux-là sans qui il n'existerait pas: les consommateurs, les travailleurs, les employés. Le capitalisme du futur sera social ou ne sera pas.

Ah oui, c'est vrai ! Aujourd'hui, moins de 800 personnes influencent toutes les tendences économiques mondiales. Ce n'est pas bon signe. Il faudra encore des détours avant que ces gens ne puissent comprendre que c'est le bien de tous qui est souhaitable pour la planète.

C'est surtout la Chine qui a compris que sa population énorme était un atout essentiel pour son développement néo capitaliste. C'est uniquement sur ce concept de démographie gigantesque que s'est appuyé le parti communiste pour lancer la Chine dans le futur. En moins de trente ans, elle est devenue la première économie mondiale! La Russie, l'Inde et le Brésil, ces pays extrêmement peuplés, n'ont pas intégré ce concept aussi précisément. La Russie peine à conserver son intégrité géographique, l'Inde vit encore divisée par races, sectes, religions et langues. Le Brésil, malgré les efforts de ces 20 dernières années, méprise toujours ses pauvres...

Aujourd'hui, pour développer et produire les techniques sophistiquées dont nous avons besoin pour vivre mieux, plus longtemps et de façon plus équitable, nous devons les vendre en très grand volume. Cela ne changera que lorsque la majorité de l'humanité aura les moyens matériels et intellectuels de vivre. Pour atteindre cette phase, il nous faudra produire beaucoup plus d'énergie avec moins de ressources et moins de déchêts.

Avec l'industrialisation, les humains vivent plus longtemps et ont plus de temps pour s'éduquer. En rationalisant et en partageant mieux les ressources, l'humanité aura bientôt moins besoin de croître. Ce changement, bien qu'invisible à l'oeil nu, est en cours. C'est une statistique accessible sur internet. La courbe de l'évolution démographique est déjà claire et montre une diminution de la croissance du nombre global d'individus, mais elle ne devra se renverser que vers 2100... Ce sera donc seulement vers 2100, avec 10 milliards d'humains vivants, que la courbe démographique mondiale baissera au profit de l'intelligence. Nous changerons alors, enfin, de vecteur.

On peut croire que les humains auront acquis à ce moment là, les techniques nécessaires pour essaimer l'univers.

Car, encore et toujours, d'une façon ou d'une autre, à moins qu'une mutation, une catastrophe totale ou des extra terrestres viennent à tout changer, l'humanité, à l'image de toute la nature dans laquelle elle s'est développée, essaimera. Et nous irons, tous ensemble, les vivants et les morts, dépendants tous les uns des autres depuis le début des temps, vers notre destin.

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